Alors que certains éditeurs de jeux vidéo connaissent quelques difficultés, le contexte actuel de crise économique semble profiter au jeu en ligne.

La tendance actuelle

Le marché développé autour des cafés internet est né en Asie. En Amérique du Nord et en Europe, les jeux en ligne n’ont pas connu un tel succès, à l’exception notable de World of Warcraft. Toutefois, la situation commence à changer.

Pour une forte majorité d’internautes, les sites de jeux gratuits en ligne apparaissent comme une bonne solution pour se distraire et se divertir, voire pour oublier la crise.

Ainsi, 73 % des Français y voient un excellent passe-temps pour mettre de côté les soucis du quotidien. 54 % de ceux qui jouent déjà n’ont pas l’intention d’arrêter et 19 % envisagent même d’y jouer encore plus !

Parallèlement, un autre type de jeux en ligne profite de la crise : les jeux-concours. Ces derniers sont perçus comme une bonne solution pour bénéficier d’avantages promotionnels et améliorer son quotidien. Kingoloto.com, l’un des principaux sites de jeux gratuits en ligne en Europe revendique, fin 2008,  plus de 5 millions de membres et attire environ 150 000 visiteurs chaque jour.

Enfin, les jeux occasionnels semblent eux aussi tirer leur épingle du jeu. Ils profitent du fait qu’ils soient basiques et gratuits (ou à petits prix) comparés aux jeux vidéo commerciaux traditionnels. De plus, on trouve ce type de jeu aussi bien sur les ordinateurs que sur les consoles de jeu (Wii, DS, Nintendo) via le téléchargement.

Une étude a ainsi démontré que Yahoo! Games a été en 2008 le site le plus populaire (avec 19,5 millions de visiteurs) devant le géant du jeu vidéo Electronic Arts (15,4 millions de visiteurs). Toutefois les sites de jeux gratuits ne bénéficient ni de la publicité des jeux vidéos ni du chiffre d’affaires.

L’avenir du jeu en ligne

Des entreprises ont décidé de profiter de ce nouvel Eldorado pour donner un second souffle à leur activité. Ainsi, le japonais Sony, commence à s’aventurer dans le monde des jeux gratuits sur ordinateur. D’autres utilisent le succès récent de sites communautaires comme MySpace ou Facebook qui jouent un rôle capital pour retenir le joueur.

On peut craindre une saturation du marché par l’arrivée de ces « gros » éditeurs (EA, SEGA…). Non seulement, la concurrence risque d’être plus forte, mais le retour sur investissement des portails (ROI) risque de baisser. L’entrée sur ce marché est verrouillée et il est de plus en plus difficile de se démarquer.

La publicité sur internet subie les difficultés de l’économie actuelle. Or les portails de jeux en ligne sont en majorité financés par celle-ci. Tôt ou tard, il risque donc d’avoir une baisse du chiffre d’affaire sur des portails qui n’auront pas les moyens d’y faire face.

Actuellement le jeu en ligne ne s’est jamais aussi bien porté et semble prospérer… Mais jusqu’à quand cela peut-il durer ?